[vc_row][vc_column][vc_column_text]Est-ce que vos bas font ça aussi? Entrer dans la lessive à deux mais sortir seul? Chez nous, ça arrive régulièrement, et nous sommes 6, donc cela se traduit très rapidement par beaucoup de bas solitaires. L’accouplement de ces bas est quelque chose qui est régulièrement reporté, sous le prétexte de “Je n’ai pas le temps pour ça maintenant” – à lire: je n’aime vraiment pas m’y lancer.
Et que fait-on dans ce cas? En effet, passer la tâche à quelqu’un d’autre – dans mon cas: laisser les enfants s’en occuper! La motivation intrinsèque (“alors tu auras à nouveau des bas dans ton placard”) s’est avérée insuffisante, mais heureusement, un facteur de motivation externe a été rapidement trouvé (“vous obtenez de l’argent de poche supplémentaire par paire que vous trouvez”). Les tas de solitaires au milieu, chaque enfant un bac pour mettre les paires, et on y va !
Se partager les tâches est plus efficient
Soyons clairs: j’ai commencé cet exercice par désespoir devant la montagne de bas et non comme une expérience d’organisation novatrice du travail. Pourtant, j’ai vite compris que je pouvais apprendre beaucoup de la situation.
Après quelques minutes, les trois enfants se sont mis d’accord sur une répartition des tâches, l’aîné effectuant un «contrôle de qualité» de chaque paire de bas que les plus jeunes avaient trouvés. Pas parce qu’ils avaient quelque chose à perdre en cas de mauvais appariement – ils voulaient juste être fiers du résultat de leur travail.
Quelques minutes plus tard, un d’entre eux pensait qu’il était plus efficace de trier les bas afin de mieux les comparer. Les autres ont unanimement accepté son approche. Immédiatement quelqu’un a assumé la tâche supplémentaire (organiser les bas) qui correspond à ses forces individuelles et qui a rendu le travail plus efficient pour toute l’équipe.
Moins de 10 minutes après le début de cette (pour eux, nouvelle) mission, 3 enfants avaient réparti les tâches de manière à leur permettre de travailler aussi efficacement que possible. Et ils l’avaient fait sans aucune forme de hiérarchie – pour en être fier, non?
De l’efficience à l’efficacité
Les enfants réglaient également leurs entrées et sorties. Ils jonglaient consiemment entre tâches “préparatoires” (organisation de bas), “exécutives” (appariement de bas) et “d’appui” (contrôle de qualité). Cela a peut-être eu un effet négatif sur l’efficience individuel des travailleurs, car ils devaient garder une vue d’ensemble et basculer entre les tâches quand c’était nécessaire. D’autre part, l’efficacité de l’équipe était bonne, car il y avait toujours beaucoup de bas organisés, le “contrôleur” ne regardait jamais comment les autres se débrouillaient et tous les membres de l’équipe restaient motivés.
Ils ont réussi à trouver 96 (nonante-six!) paires correctes en une heure. Je n’y aurais jamais arrivée, j’en suis sûr. Ils avaient bien sûr ce facteur externe de motivation, l’argent de poche. Mais là aussi, quelque chose d’étrange se passait.
Tout pour l’équipe
Ils avaient chacun reçu un bac pour collecter leurs bas et ils savaient qu’ils recevraient un montant par paire. Il s’agit clairement d’un bonus de performance individuel. Je m’étais donc préparée à la compétition et même la rivalité, mais je n’ai pas du intervenir. Au contraire: après 20 minutes, les enfants sont venus dire spontanément qu’ils préféreraient mettre tous les bas dans un seul bac. Et oui, même quand il s’agissait de la récompense, ils ont tous convenu que le mérite total devait être réparti équitablement entre les membres de l’équipe.
Et au travail?
Il s’agit bien entendu d’une tâche très simple, qui n’a duré que très peu de temps et qui s’est déroulée dans un contexte familial. Au travail, nous menons des activités plus complexes, avec un impact potentiel plus important, qui prend plus de temps et nous le faisons avec des personnes avec lesquelles nous n’avons pas toujours été en mesure d’établir une relation de confiance. Néanmoins, un certain nombre de résultats peuvent également servir sur le lieu de travail.
- Aucun responsable n’est nécessaire pour répartir les tâches: une équipe qui travaille dans une confiance mutuelle divise automatiquement les tâches de manière juste et efficace.
- Une gamme “riche” de tâches garantit un travail plus efficace: si l’équipe assume la responsabilité des tâches préparatoires, d’appui et de régulation, et pas seulement des tâches d’exécution, elle augmente l’efficacité. En outre l’appropriation augmente de manière visible. Alors, osez abandonner la focalisation étroite sur l’efficience et insistez sur l’efficacité.
- La définition des objectifs est souvent plus appropriée au niveau de l’équipe qu’au niveau de l’individu: ainsi, chaque membre de l’équipe peut contribuer de manière optimale à l’obtention d’un résultat plus grand, sans créer de conflit avec les objectifs individuels.
(Ré)organiser le travail de manière à ce que l’organisation et les employés en tirent profit requiert une nouvelle perspective, quelles que soient les structures existantes et les modèles connus.
- En plus des experts, invitez de nouveaux employés dans votre équipe de conception.
- Incluez également quelqu’un d’un département complètement différent ou même d’un secteur complètement différent.
- Demandez toujours «pourquoi (pas)?» quand quelqu’un dit «nous devons…» ou «nous ne pouvons pas…». Continuez à poser ces questions jusqu’à ce que vous ayez une raison que vous pouvez expliquer à quelqu’un d’externe.
Nous parions que l’équipe vous surprendra également avec les résultats qui peuvent être obtenus si vous leur donnez l’espace nécessaire pour dépenser toute leur énergie de manière optimale.
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